Un constat s’impose, l'extrémisme violent se développe actuellement. Qu’il soit d'extrême-gauche, d'extrême-droite et ou islamiste, il se propage en ligne de manière inquiétante. Face à la menace, les ministres de l’Intérieur ont approuvé des conclusions visant à faire en sorte que les services nationaux spécialisés disposent des moyens leur permettant de réagir de manière efficace. Le pôle d'innovation d’Europol, comme observatoire de l'évolution des nouvelles technologies, fait partie des mesures identifiées à ce sujet.
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L’incidence de la crise sur le terrorisme et l'extrémisme violent
Le Conseil de l'Union européenne estime que la menace terroriste à laquelle sont exposés les États membres, bien qu'elle reste élevée, n'a pas encore augmenté en raison de la pandémie de COVID-19.
Toutefois, certaines activités terroristes sont menées davantage en ligne et une radicalisation accrue est déjà perceptible au sein de certains groupes.
La pandémie de COVD-19 a vu se développer la désinformation et les mouvements violents niant l'existence du coronavirus, ainsi que des possibilités technologiques actuelles telles que celles liées à l'intelligence artificielle.
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Le Conseil considère également qu'à moyen et à long terme, les conséquences socioéconomiques de la pandémie de COVID-19 pourraient avoir une incidence négative sur les menaces de terrorisme et d'extrémisme violent. Cette situation est de nature à contribuer au développement de terrains propices à la radicalisation sur différents spectres idéologiques.
La crise, un terreau favorable à la radicalisation
Selon le Conseil, il est probable, à moyen et à long terme, que la pandémie et ses conséquences socioéconomiques puissent se révéler être un terrain propice aux discours extrémistes (pour diverses idéologies).
À cet égard, il convient de noter que des groupes extrémistes d'extrême-gauche, d'extrême-droite et islamistes ont déjà intégré la COVID-19 dans leurs discours.
D'autres considérations sont liées à l'incertitude et à l'anxiété engendrées par la pandémie, ainsi qu'au fait que davantage de temps est passé en ligne, ce qui peut accroître la vulnérabilité aux discours extrémistes violents.
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Le Conseil reconnaît également que certaines franges violentes de mouvements et de groupes niant l'existence du coronavirus, s'opposent aux mesures gouvernementales visant à endiguer la propagation de la COVID-19. Or, ces franges attirent des extrémistes issus de différents milieux idéologiques.
Elles pourraient, à terme, poser des problèmes de sécurité en raison de leur capacité potentielle à commettre des actes violents et, par conséquent, en fonction de leur évolution, des efforts supplémentaires pourraient s'avérer nécessaires pour y faire face.
La nécessité d’agir face à l’extrémisme en ligne
Le Conseil souligne que le rôle de la dimension en ligne s'est accru depuis le début de la pandémie. Certaines menaces terroristes et extrémistes évoluent de plus en plus d'un environnement physique à un environnement en ligne (par exemple, communications, financement, propagande, radicalisation, recrutement, etc). Elles utilisent plus amplement un éventail plus large de nouvelles technologies et de nouveaux outils (cryptomonnaies, applications cryptées, sites web décentralisés 3.0, etc.).
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Le Conseil prend acte du travail déjà accompli dans les États membres, visant à actualiser en permanence la compréhension et l'évaluation de la dimension en ligne de la menace de terrorisme et d'extrémisme violent.
Le Conseil est conscient que les autorités chargées de la lutte contre le terrorisme et de la lutte contre l'extrémisme violent ont dû s'adapter aux contraintes imposées par la pandémie de COVID-19 et s'appuyer de plus en plus sur des capacités (sûres et efficaces) en ligne.
Les autorités chargées de la lutte contre le terrorisme et de la lutte contre l'extrémisme violent ont déjà dû avoir davantage recours à la modalité en ligne pour leurs activités quotidiennes.
Mieux comprendre l'exploitation de la crise par les groupes extrémistes violents
Le Conseil invite les États membres à contribuer en permanence à la compréhension de la dimension en ligne de la menace de terrorisme et d'extrémisme violent.
Cette évaluation sur une base volontaire en fournissant des informations aux organes de l'UE.
Dans ce contexte, l'INTCEN et Europol devraient continuer d'approfondir leur évaluation de l'impact de la pandémie sur les opérations terroristes et les tentatives éventuelles d'exploitation de la crise actuelle par des organisations terroristes et des groupes extrémistes violents.
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L’urgence d'agir avec l’appui des dernières solutions technologiques disponibles
Le Conseil invite :
- les États membres à donner rapidement effet aux dispositions du règlement visant à lutter contre la diffusion de contenus à caractère terroriste en ligne,
- la Commission et l'unité de l'UE chargée du signalement des contenus sur Internet à apporter un soutien continu aux États membres grâce à leur expertise technique et opérationnelle.
Le Conseil souligne que l'influence des algorithmes et leur rôle dans la promotion de la radicalisation et de l'extrémisme violent sont un autre point essentiel qui mérite une attention particulière.
Aussi, il encourage les efforts menés pour prévenir :
- tout type de propagande extrémiste et terroriste illégale,
- l'incitation à la violence et le financement illégal des discours haineux et de l'extrémisme violent,
Le Conseil souligne l'importante contribution que les services intermédiaires des fournisseurs de services internet peuvent apporter dans la lutte contre les contenus illicites et leur amplification.
L’effort doit porter sur la législation sur les services numériques actuellement en cours d'examen.
Le Conseil note également qu'il convient d'accorder une attention accrue aux :
- menaces émergentes et aux risques pour la sécurité,
- possibilités offertes par les nouvelles technologies.
Il souligne le rôle du pôle d'innovation de l'UE en tant qu'observatoire de l'évolution des nouvelles technologiques et moteur de l'innovation.
Cet observatoire doit élaborer des solutions techniques standard pour les États membres dans le domaine de la sécurité intérieure.
synthèse du texte par Pierre Berthelet alias securiteinterieure.fr
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