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jeudi 22 avril 2021

(Un peu) moins de migrants aux frontières de l’UE et l’intelligence artificielle au service d’une surveillance renforcée

 

source: Frontex


Ce sont les 2 actualités principales concernant l’activité de Frontex ce semestre. Cette année, l’agence européenne prépare activement le terrain pour le déploiement du tout nouveau système d'autorisation de voyage (ETIAS) qui sera opérationnel en 2022.

Quant au nombre de passages illégaux aux frontières extérieures de l'Europe, il a diminué de 7% au cours des trois premiers mois de 2021 par rapport à il y a un an pour s'établir à environ 24 000. Cela est dû en grande partie à cause d'une baisse des arrivées en Méditerranée orientale et occidentale.

Enfin, l’agence s’efforce de trouver des synergies avec les initiatives en matière d'IA en cours dans l'UE. Le but ? Contribuer à un paysage européen de l'IA dans le domaine de la protection des frontières.
En mars 2021, le nombre de franchissements illégaux des frontières a dépassé 5 750, soit environ 4% de plus qu'au même mois de l'année dernière.


Par ailleurs, en mars 2021, l'agence avait déployé 18 bateaux, de 148 voitures de patrouille et de 7 avions et hélicoptères aux frontières extérieures.

Une décrue sur le front des frontières extérieures

Pour ce qui est de la Méditerranée orientale, environ 1 850 détections de passages illégaux ont été signalées en mars, soit 43% de moins qu'il y a un an. Au cours de la période de janvier à mars, le nombre total de détections a chuté de 71% pour s'établir à environ 3 300. Les ressortissants de Syrie et de Turquie représentaient le plus grand nombre de migrants détectés. 

Concernant la Méditerranée occidentale, 1050 détections de franchissements illégaux de frontières en Méditerranée occidentale ont eu lieu en mars, soit près du double du chiffre du même mois de 2020. Mais le total pour les trois premiers mois de 2021 était d'environ 2 700, soit 8% de moins qu'à la même période de l'année précédente.
Les Algériens représentaient trois détections sur cinq sur cette route cette année, tandis que les Marocains constituaient la plupart des arrivées restantes.

Enfin, au sujet des Balkans occidentaux, moins de 100 détections de franchissements illégaux de frontière ont signalés. Au premier trimestre de cette année, près de 6000 migrants ont été détectés à la frontière de l’UE avec les pays des Balkans occidentaux. Ceci qui correspond à peu près au total de la même période de 2020. Les deux principales nationalités détectées étaient les Syriens et les Afghans.

Une baisse relative car marquée par un afflux de migrants sur certains segments

Sur le front de l’Afrique de l'Ouest, près de 1000 migrants irréguliers ont atteint les îles Canaries en mars, soit plus du double du total de mars 2020. Au premier trimestre de l'année, plus de 3 300 migrants irréguliers sont arrivés aux îles Canaries, soit plus du double du total de la même période de 2020.

Les migrants appréhendés sont des ressortissants des pays subsahariens. La plupart prétendent être du Mali et de la Côte d'Ivoire.



source: Frontex
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Du côté de la Méditerranée centrale, le nombre de migrants a presque quadruplé en mars pour atteindre près de 1 800 par rapport à il y a un an. Entre janvier et mars de cette année, le nombre total de passages illégaux sur cette route a plus que doublé pour atteindre quelque 8 450.
Les ressortissants tunisiens et ivoiriens représentaient les deux principales nationalités sur cette route migratoire.

Un appui de Frontex tous azimuts

Chaque mois, plus de 1000 agents Frontex opèrent en Grèce, en Italie, en Espagne (y compris les îles Canaries), à Chypre et dans la région des Balkans. Frontex a mis en place un centre logistique à Thessalonique qui sert de principal centre de distribution pour les activités opérationnelles dans cette région importante. En septembre 2020, Frontex a lancé un appel d'offres en partenariat avec 48 agences et institutions de l'UE.
Cet appel d'offres interinstitutionnel concerne la fourniture d'équipements de protection individuelle et d'articles sanitaires.

En 2020, les avions de Frontex ont surveillé la mer Méditerranée centrale, la mer Égée, la mer Noire, la mer Adriatique et la mer Baltique. Ils ont également survolé les frontières terrestres en Pologne, en Slovaquie, en Croatie et en Hongrie.

Réduire le nombre d’entrée et lutter contre la criminalité

Toujours en 2020, les avions de Frontex ont effectué plus de 1000 missions, soutenant

  • la Pologne dans le démantèlement d'un réseau international de contrebande de tabac,
  • Chypre avec la détection de la pêche illégale
  • l'Italie et la Grèce avec le contrôle des frontières, la recherche et le sauvetage et la détection de la pollution marine.


En 2020, 

  • 13.170 personnes sauvées avec l'aide de Frontex, 
  • 3885 documents fraudueux détectés, 
  • 752 personnes identiées comme passeurs, 
  • 453 peronnes identifiées comme trafiquants de drogue.



 

source: Frontex
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En 2020, Frontex a coordonné trois journées d'action commune qui sont des opérations internationales rassemblant des services répressifs, des organisations internationales et des agences de l'UE dont Europol et Eurojust.
Il aussi codirigé deux journées d'action commune qui associent ces services et ces agences et qui visent à lutter contre la criminalité grave et organisée. Toutes opérations ont été coordonnées sous l'égide de la plate-forme multidisciplinaire européenne contre les menaces criminelles (EMPACT).

À la suite de la première opération de l'Agence en dehors de l'UE en Albanie en 2019, Frontex a lancé cette année deux opérations au Monténégro - une à ses frontières terrestres et une autre en mer.
Grâce aux informations fournies par les agents de Frontex déployés en Albanie, les autorités locales ont pu lancer une opération de police qui a conduit à l'arrestation de 15 passeurs et à la saisie de 50 voitures. Dans beaucoup d’opérations policières menées, les criminels présumés ont été pris en flagrant délit.

Relever le défi de la crise sanitaire

Le COVID 19 est un problème mondial et son impact a également affecté l’activité de l’agence. Une cellule de crise COVID a été mise en place.
Coordonné par le Centre de situation Frontex, il rassemble des représentants de toutes les principales unités de Frontex pour permettre une coordination horizontale rapide des problèmes liés au coronavirus.
La cellule de crise a permis d'identifier instantanément les problèmes liés au COVID et de proposer rapidement des solutions concrètes à la direction de Frontex.

Le document indique la pandémie COVID-19 a montré que Frontex avait un rôle à jouer en matière de sécurité sanitaire et de sécurité aux frontières.
En réponse au COVID-19, Frontex a renforcé son partenariat avec les autorités de sanitaires, douanières et répressives. Frontex fournit également un soutien aux autorités de pays non européens.

Frontex a ajouté le thème de la santé et de la sécurité aux frontières à son projet EU4BorderSecurity soutenu par la DG NEAR de la Commission européenne, qui est chargée des politiques de la Commission européenne dans le domaine de l'élargissement, des pays voisins et de la coopération économique.

Ce projet EU4BorderSecurity vise à renforcer les efforts conjoints dans différents domaines de la gestion des frontières et de la sécurité entre les pays de l'UE et ceux du Levant et du nord de Afrique.
En décembre, Frontex a également organisé un webinaire avec l'OIM (Organisation internationale des migrations) pour explorer le thème de la gestion de la santé, des frontières et de la mobilité.

Une légère baisse du nombre de personnes expulsées

Frontex a également continué d'aider les autorités nationales à identifier les rapatriés, notamment via des systèmes de visioconférence.
Il a soutenu le travail de 9 agents de liaison européens pour les retours dans des pays tiers.
Grâce à ces efforts, les États membres ont renvoyé plus de 12000 ressortissants de pays non UE avec le soutien de l'Agence.


Cela représente 24% de moins qu'en 2019. En 2020, l'agence a coordonné 232 opérations de retour par vols charters vers 28 destinations, augmentant le nombre de vols vers les Balkans occidentaux. Frontex a également aidé les États membres à renvoyer 3 981 personnes vers 83 destinations sur des vols réguliers.

Le réseau d’officiers de liaison de Frontex s’élargit. En janvier 2020, Frontex a déployé un officier de liaison à Dakar, au Sénégal. Il s’agit de son quatrième officier de liaison hors de l'Union européenne.

L’agence au cœur des numérisation des frontières extérieures

Cette année, Frontex prépare le terrain pour le déploiement d'ETIAS en 2022 Frontex dirigera l'unité centrale d'ETIAS. Il va aider à vérifier les demandes d'autorisation de voyage, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.


En 2020, Frontex s’est impliqué dans la supervision de projets dans le cadre du programme-cadre Horizon pour la recherche et l'innovation liés à la sécurité aux frontières.
L'agence a coordonné et dirigé les activités de recherche dans le domaine de l'innovation en matière de sécurité aux frontières, aidant la Commission européenne à développer une technologie de pointe répondant aux besoins opérationnels d'une meilleure protection des frontières de l'UE.

Parmi les projets menés figurent :

  • Des technologies de vérification du visage et de l'iris en 3D pour une parfaite fluidité au passage aux frontières,
  • Une identité numérique basée sur la technologie blockchain,
  • Des appareils portables pour la détection de drogues.


Mieux intégrer l'intelligence artificielle (IA) dans la gestion des frontières

Toujours parmi les projets menés figurent des interfaces utilisateur intuitives et des dispositifs portables soutenus par l'intelligence artificielle,

A ce propos, Frontex a chargé le RAND Europe de mener une étude de recherche sur l'intelligence artificielle (IA) dans la gestion des frontières.
Le but de l'étude était de fournir un aperçu des principales opportunités, défis et exigences pour l'adoption de capacités basées sur l'IA. Certaines des technologies analysées comprenaient :

  • le contrôle automatisé des frontières,
  • la reconnaissance d'objets pour détecter les véhicules ou les marchandises suspects
  • l'utilisation d'analyses de données géospatiales pour la sensibilisation opérationnelle et la détection des menaces.

Les résultats fournis vont aider Frontex à façonner le futur paysage des capacités basées sur l'IA pour la gestion intégrée des frontières.
Il s’agit en particulier des projets de recherche et d'innovation liés à l'IA qui pourraient être lancés par Frontex dans le cadre :

  • du centre d'innovation de l'UE
  • du programme européen de recherche Horizon Europe.


synthèse et traduction par Pierre Berthelet alias securiteinterieure.fr du rapport de situation, du communiqué sur l'IA et du rapport de 2021 intitulé "2020 in brief"


 

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