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dimanche 7 juillet 2019

Les ministres de l’Intérieur veulent davantage de patrouilles policières communes


Alors que l’été est là, l’afflux de touristes européens en France mettent en évidence d’importants enjeux de sécurité. Qu’ils soient délinquants ou victimes, la forte concentration de ressortissants (Belges, Luxembourgeois, Hollandais, Britanniques ou Allemands notamment) sur les lieux de villégiatures pose des questions spécifiques en matière de sécurité.
Or, les ministres de l’Intérieur, qui se sont réunis en juin, constatent l'efficacité probante des diverses patrouilles communes mises en place par les États membres. Aussi, ils souhaitent, dans des conclusions approuvées lors du Conseil de juin, les multiplier et proposent à cet effet toute une palette de mesures.

Quels sont les enjeux ?

Les différences de langue et  de culture peuvent apparaître comme un obstacle pour la police locale. C’est le cas lorsqu'elle fait face à des concentrations de citoyens originaires d'un autre État membre.

En parallèle, certains aspects de la prévention policière européenne permettraient de surmonter certains de ces problèmes linguistiques et culturels en rapport avec ces importantes concentrations.  Cette prévention policière suppose en particulier un renforcement de la coopération.
C’est le cas grâce à des patrouilles et des opérations communes entre des fonctionnaires de police de la nationalité concernée et les forces de police de l'État d'accueil.

Pourquoi ce coup de pied sur l'accélérateur ? 

Le Conseil constate que les diverses patrouilles communes :
  • donnent des résultats concrets et visibles,
  • apportent des solutions pérennes au niveau du renforcement de la sécurité,

Il note aussi la valeur ajoutée des activités de formation conjointes, telles que celles établies entre l'Espagne et la France (Valdemoro). Pour lui, ces activités de patrouilles :
  • resserrent les liens,
  • accentuent l'interopérabilité,
  • améliorent la connaissance mutuelle
  • renforcent l'action des forces de l'ordre dans les zones frontalières.

Et d’où vient-on à ce sujet ?

Les orientations stratégiques dans le domaine de la sécurité intérieure ont mis en évidence l'importance de la prévention de la criminalité.
Quant aux, les conclusions du Conseil sur la stratégie de sécurité intérieure renouvelée pour l'Union européenne 2015-2020, le Conseil souligne qu'il importe que tous les acteurs concernés contribuent à mettre en place des conditions de sécurité favorables au sein de l’UE.
Ils promeuvent des mesures préventives, notamment par une approche multidisciplinaire et intégrée.

Les décisions Prüm de 2008 permettent aux États membres d'effectuer des patrouilles communes et diverses opérations communes pour mieux assurer la prévention.

Quant aux conclusions du Conseil sur la convergence de la sécurité intérieure, adoptées sous la présidence française en 2008, elles prévoyaient la mise en place d'échanges temporaires d'agents entre services répressifs des États membres.
C’était le cas notamment dans le cadre des commissariats européens.

Quelles sont mesures décidées concrètement ?

Le Conseil souhaite s’appuyer sur l'expérience acquise dans le cadre :
  • de la mise en œuvre de la décision Prüm dans les États membres,
  • plus particulièrement des patrouilles communes mises en place conformément à l'article 17 de cette décision.

Les ministres de l’Intérieur :
  • soulignent la nécessité :
    • de déterminer et d'allouer les ressources suffisantes,
    • d'utiliser de façon efficace et stratégique les instruments de financement dont l’UE dispose dans le domaine de la sécurité intérieure,
  • invitent les États membres à utiliser plus efficacement le cadre juridique existant au niveau national et à l'échelle européenne concernant le déploiement de fonctionnaires participant à des patrouilles communes,
  • demandent aux États membres, aux institutions de l'UE e surtout aux agences JAI comme Europol de s'engager activement à assurer une mise en œuvre opérationnelle de la prévention policière. Il s’agit de participer au renforcement des patrouilles en fournissant des fonctionnaires de police ayant la formation appropriée et l'expérience professionnelle nécessaire.
En outre, ils invitent :
  • la Commission à recenser les instruments financiers à ce sujet,
  • le collège européen de police (CEPOL) à concevoir des programmes de formation ciblés, la formation initiale et continue dans le domaine des actions répressives. L’idée est de promouvoir l'échange des meilleures pratiques entre les États membres.
  • les futures présidences à poursuivre les travaux dans ce domaine et à discuter des problèmes rencontrés sur le terrain.



synthèse du texte par Pierre Berthelet alias securiteinterieure.fr 



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