Dans un tout nouveau sondage Eurobaromètre publié par la Commission européenne, dont securiteinterieure.fr vous présente un bilan, il convient de retenir que les principales préoccupations des Européens sont l'immigration et le terrorisme.
Toujours dans les grandes lignes, les principales préoccupations des Français concernant l'Europe sont l'immigration et le terrorisme. Les principales préoccupations des Français concernant le France sont le chômage (en 1er), l'immigration (en 2e) et le terrorisme (en 3e).
En outre, 64% de Français ont une image négative de l'immigration (35% assez négative et 29% très négative) et 30% ont une image positive.
On y apprend que 9 Européens sur 10 indiquent que des mesures supplémentaires devraient être prises afin de combattre l'immigration illégal. Quant aux Français, ils sont 87% à penser qu'il faut prendre des mesures contre l'immigration clandestine (et 64% que ces mesures soient prises au niveau de l'Europe ou conjointement entre la France et l'Europe).
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La principale préoccupation : l'immigration
L'immigration est considérée comme le principal problème auquel doit faire face l’UE : elle est mentionnée par 58% des Européens, après une hausse de 20 points par rapport au printemps 2015. Depuis le printemps 2013, l'immigration a été de plus en plus citée : +2 points de pourcentage au printemps 2013 ; +6 à l'automne 2013 ; +5 au printemps 2014 ; +3 à l'automne 2014 ; +14 au printemps 2015 et +20 à l'automne 2015.
L'immigration est évoquée par 58% des personnes interrogées dans l'UE dans son ensemble, les niveaux les plus élevés étant atteints en Estonie (79%) et en République tchèque, au Danemark et en Allemagne (76% dans ces trois pays) ; c'est en Espagne que ce taux est le plus bas (39%). Le Portugal se distingue en étant le seul pays dans lequel l'immigration arrive en seconde position (31%), derrière l'état des finances publiques des Etats membres (38%).
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Après une hausse de 13 points de pourcentage par rapport au printemps 2015, l'immigration est désormais considérée comme la principale préoccupation au niveau national (36%), à égalité avec le chômage (36%, -6 points de pourcentage). C'est la première fois 11 qu'un thème sans relation directe avec l'économie se trouve en tête.
L'immigration est perçue comme la principale préoccupation nationale au niveau de l'UE dans son ensemble (citée par 36% des Européens, à égalité avec le chômage) et arrive en tête des préoccupations dans 12 Etats membres, citée par plus de la moitié de la population en Allemagne (76%), à Malte (65%), au Danemark (60%), aux Pays-Bas (56%), en Autriche (56%) et en Suède (53%).
La deuxième principale préoccupation : le terrorisme
En deuxième position, on trouve le terrorisme (25%, +8 points de pourcentage par rapport au printemps 2015 et +19 par rapport au printemps 2014) 10. Les personnes interrogées en Roumanie (43%), en Slovaquie (39%) et en Lettonie (39%) choisissent plus fréquemment cette réponse, qui arrive en seconde position dans 15 Etats membres.
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En France : le chômage comme préoccupation
Les principales préoccupations des Français concernant le France sont le chômage (en 1er), l'immigration (en 2e) et le terrorisme (en 3e).
En outre, 64% de Français ont une image négative de l'immigration (35% assez négative et 29% très négative) et 30% ont une image positive.
La situation économique (21%, -6), le chômage (17%, -7) et l’état des finances publiques (17%, -6) se classent respectivement en troisième et en quatrième position à égalité.
Si l'immigration est perçue comme la principale préoccupation nationale au niveau de l'UE dans son ensemble, le chômage occupe la première place dans 12 pays, et particulièrement à Chypre (71%), en Espagne (69%), au Portugal (62%), en Croatie (61%), en Grèce (55%) et en France (54%). En troisième.
L'immigration évoque-t-elle des sentiments positifs ou négatifs ?
Pour une large majorité d’Européens, en hausse, l'immigration de personnes venant d'autres Etats membres de l'UE évoque un sentiment positif (55%, +4 points de pourcentage par rapport au printemps 2015). Cette proposition suscite un sentiment négatif chez 38% d'entre eux (-2). L'immigration de personnes venant de pays en dehors de l'UE offre des résultats et une tendance différents : elle suscite un sentiment négatif chez une majorité d'Européens, en progression depuis le printemps 2015 (59%, +3, contre 34% de sentiment « positif », stable).
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Dans 23 pays, la majorité de la population éprouve un sentiment positif au sujet de l'immigration de personnes venant d'autres Etats membres de l'UE (contre 20 pays au printemps 2015). Les plus forts taux de réponses positives sont enregistrés en Suède (80%), au Luxembourg (77%) et en Finlande (74%). A l'opposé, une majorité de personnes interrogées éprouve des sentiments négatifs à ce sujet en République tchèque (56%), à Chypre (56%), en Grèce (50%), en Italie (49%) et en Slovaquie (49%).
La proportion de personnes interrogées ayant un sentiment positif a augmenté dans 25 pays, avec les hausses les plus marquantes en Belgique (59%, +13 points de pourcentage), en Lettonie (49%, +13), en Lituanie (69%, +11) et en Bulgarie (59%, +11). A la suite de ces évolutions, l'opinion a basculé en Belgique, en Lettonie et en Hongrie et la majorité des personnes interrogées dans ces pays éprouve désormais un sentiment positif au sujet de l'immigration de personnes venant d'autres Etats membres de l'UE.
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Une majorité de personnes interrogées dans 25 pays (contre 23 au printemps 2015) éprouve des sentiments négatifs à l'égard de l'immigration de personnes venant de pays en dehors de l'UE, en particulier en Slovaquie (86%), en Lettonie (86%), en Hongrie (82%), en République tchèque (81%) et en Estonie (81%).
A l'inverse, la majorité des personnes interrogées a une opinion positive de l'immigration de personnes venant de pays en dehors de l'UE en Suède (70%), en Espagne (53%) et en Irlande (49%). Par rapport au printemps 2015, les opinions négatives ont progressé dans 18 pays, en particulier en Roumanie (54%, +20 points de pourcentage) et en Slovénie (76%, +19).
Elles sont restées stables dans deux pays et ont reculé dans huit pays, mais de manière limitée.
Les mesures pour combattre l'immigration illégale
Environ 9 Européens sur 10 indiquent que des mesures supplémentaires devraient être prises afin de combattre l'immigration illégale de personnes venant de pays en dehors de l'UE (89%, +4 points de pourcentage par rapport au printemps 2015). Un peu plus d'une personne interrogée sur cinq préfèrerait que ces mesures soient prises au niveau national (21%, +2), 32% préfèreraient qu'elles soient prises au niveau de l'UE (+2) et 36% (stable) déclarent spontanément « aux deux niveaux (UE
et national) ». Au total, plus des deux tiers des Européens souhaiteraient que ces mesures supplémentaires soient prises au niveau de l'UE (68%, +2). Seuls 7% des Européens estiment qu'il
n'est pas nécessaire de prendre des mesures supplémentaires (-4).
Quant aux Français, il sont 87% à penser qu'il fait prendre des mesures contre l'immigration clandestine (et 64% que ces mesures soient prises au niveau de l'Europe ou conjointement entre la France et l'Europe).
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Dans 27 Etats membres, plus de la moitié de la population estime que les mesures supplémentaires destinées à combattre l'immigration illégale de personnes venant de pays en dehors de l'UE devraient, d'une manière ou d'une autre, impliquer l'UE (réponses « oui, de préférence au niveau de l'UE » ou, spontanément, « oui, aux deux niveaux (UE et national) »).
Dans ces 27 pays, les proportions varient de 57% en Croatie à 87% aux Pays-Bas. Elles ont progressé dans 21 pays, avec les plus fortes hausses en Slovénie (77%, +18 points de pourcentage par rapport au printemps 2015), en Roumanie (64%, +13) et en Croatie (57%, +12) et sont restées stables dans quatre pays. Elles ont toutefois baissé au Royaume-Uni (46%, -8) – seul pays dans lequel moins de la moitié de la population soutient des mesures supplémentaires au niveau de l'UE. Elles ont également reculé à Malte (76%, -8) et en Suède (61%, -7).
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Enfin, un futur de l'UE positif pour une petite majorité de citoyens
Plus des deux tiers des Européens se déclarent favorables à « une politique européenne commune en matière de migration » (68%), une opinion qui perd cependant du terrain par rapport au printemps 2015 (-5 points de pourcentage). Près d'un quart des personnes interrogées est « contre » (24%, +4) et 8% ne savent pas (+1).
Si l'optimisme quant au futur de l'UE a progressé de manière continue depuis l'automne 2013, il perd désormais un peu de terrain : 53% des Européens se déclarent aujourd'hui optimistes quant au futur de l'UE (-5 points de pourcentage par rapport au printemps 2015). Le pessimisme est, quant à lui, en hausse (41%, +5) et dépasse les 40% pour la première fois depuis l'automne 2013.
synthèse du texte par securiteinterieure.fr
A lire également sur securiteinterieure.fr le Dossier spécial terrorisme
et le Dossier spécial "Crise des réfugiés"
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