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mardi 8 octobre 2013

Le mécanisme européen de protection civile davantage utilisé à l'extérieur de l'UE qu'en son sein


La Commission a présenté son rapport annuel pour l'année 2012 concernant les principales activités et avancées en matière de protection civile. Plus précisément, ce rapport fait le point sur les résultats obtenus sur le plan stratégique ainsi que concernant les principales activités dans le domaine de la protection civile et de l’aide humanitaire, menées pour la plupart par l’intermédiaire de sa direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile (ECHO) au cours de cette année 2012.

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D'après ce rapport, la Commission, par l’intermédiaire d’ECHO, s'efforce d’encourager et de faciliter la coopération entre les 32 pays qui participent au mécanisme de protection civile afin d’améliorer les systèmes de prévention et de protection contre les catastrophes d'origine naturelle, technologique ou humaine tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Europe.

Au niveau de la politique, la Commission s'est efforcée d'assurer la poursuite des négociation sur la législation relative au nouveau mécanisme de protection civile de l’UE (à lire sur securiteinterieure.fr La création d'une Capacité européenne de réponse d'urgence et Vers une réforme du "Mécanisme européen de protection civile"').

Dans le cadre de la politique de protection civile et en coopération avec les États membres, la Commission soutient également les activités de préparation et de prévention menées dans l’UE pour faire face aux catastrophes. Ces activités couvrent, entre autres,:
  • la formation du personnel de la protection civile et les exercices de simulation à grande échelle,
  • l’échange d’experts,
  • les projets de coopération en matière de prévention et de préparation réunissant des acteurs de deux ou plusieurs États membres.

En 2012, la Commission a appuyé des opérations sur le terrain en fournissant aux États membres de l’UE et aux utilisateurs impliqués dans ces opérations des images par satellites au moyen du service GIO-EMS (service initial de gestion des situations d'urgence du programme GMES). Ce service est opérationnel depuis le 1er avril 2012, avec pour guichet unique d'activation le centre de suivi et d’information d'ECHO (MIC) . À la fin de 2012, le service avait été activé 23 fois et plus de 170 cartes satellitaires avaient été réalisées pour différents types de catastrophes ou de crises.

Le centre de réaction d'urgence  

Toujours d'après le rapport, en 2012, les préparatifs en vue de l'ouverture en 2013 du centre de réaction d'urgence  se sont poursuivis dans le but de renforcer la capacité centrale de protection civile de la Commission et de mieux coordonner les interventions en matière de protection civile et les mesures d'aide humanitaire visant à faire face aux catastrophes.

Les travaux préparatoires se sont poursuivis en vue de moderniser le centre de suivi et d’information d'ECHO (MIC) et de le transformer en nouveau centre de réaction d'urgence, doté de meilleures capacités de coordination des actions de protection civile en cas de catastrophe et aussi appelé à servir de plateforme de coordination, au sein d'ECHO, des interventions de protection civile et d'aide humanitaire à la suite de catastrophes.

Dès 2013, le centre de réaction d'urgence jouera également un rôle important dans la sensibilisation aux situations nécessitant une réaction aux catastrophes, tant au sein de la Commission que dans les autres institutions et dans les États membres.

En effet, il dispose des capacités nécessaires pour traiter plusieurs urgences simultanées dans des fuseaux horaires différents; il rassemble et analyse les informations sur les catastrophes en temps réel, assure un surveillance des risques, met au point les plans de déploiement des experts, des équipes et des équipements, et collabore avec les États membres pour cartographier les moyens disponibles et coordonner les efforts de réaction aux catastrophes de l’UE en faisant correspondre les offres d'aide aux besoins des pays frappés par une catastrophe.

L'aide apportée

L'UE a fourni en 2012 une aide importante fondée sur les besoins recensés, d'un montant total de 1,344 millions d'euros, englobant:
  • des actions d'aide humanitaires permettant de secourir environ 122 millions de victimes de catastrophes d'origine naturelle ou humaine ou de crises prolongées. Une aide a été apportée dans plus de 90 pays tiers,
  • l'activation en 2012 du mécanisme de protection civile dans 38 cas (ce chiffre inclut les demandes d’assistance, les pré-alertes et les actions de surveillance).

Les opérations menées

Le mécanisme de protection civile a donc été activé à 38 reprises au cours de l’année :
  • dans 31 cas pour des catastrophes naturelles (tempêtes de neige, grands froids, inondations, tremblements de terre, tsunamis, avalanches, tempêtes, incendies de forêts);
  • dans 7 cas pour des catastrophes d’origine humaine (explosions, construction de camps de réfugiés, pollution marine). 

16 activations ont concerné des pays participant au mécanisme de protection civile de l’UE et les 22 autres des pays ailleurs dans le monde. En ce qui concerne les catastrophes naturelles, le mécanisme a été activé pour des incendies de forêts en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie, en Slovénie, en Croatie, en Bulgarie, en Roumanie et dans les pays des Balkans occidentaux, pour des inondations en Bulgarie, aux Comores, au Tchad et au Nigeria et pour des intempéries en Europe centrale et orientale.

Le mécanisme est également intervenu à la suite de cyclones tropicaux en France (Nouvelle-Calédonie), aux États-Unis, aux Philippines, à Fidji et à Haïti, et de tremblements de terre en Italie, au Mexique, au Guatemala et en Indonésie.

Les pays participant au mécanisme de protection civile ont offert leur aide à la Turquie et à la Jordanie afin de soutenir les efforts déployés par les gouvernements nationaux pour construire des camps de réfugiés à la suite de la crise en Syrie. La complémentarité entre l’aide humanitaire et l’assistance au titre de la protection civile a été assurée, par exemple, par la fourniture supplémentaire de produits non alimentaires aux réfugiés du camp de Zaatari en Jordanie.

Le mécanisme a également été activé à la suite d’explosions en Bulgarie et en République du Congo et d'une pollution marine en Italie. Le centre de suivi et d’information d'ECHO (MIC) assure le suivi de toutes ces catastrophes. Il fait également fonction de centre d’information et de guichet pour les demandes d’assistance, et coordonne l’aide fournie par les pays participant au mécanisme.

(synthèse du texte par securiteinterieure.fr)


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A découvrir par ailleurs, les fils du blog "Bruxelles 2" sur la protection civile.


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