L'office européen de police continue à prendre de l'importance. Déjà, le rapport 2010 avait mis en évidence cette croissante (à lire Europol, l'agence qui monte, qui monte...).
Le rapport annuel d'activité pour l'année 2011 révèle qu'Europol dispose d'un personnel de 777 personnes, dont 92 analystes ainsi que de 145 officiers de liaison. En 2011, son budget est de 84,8 millions d’euros.
Europol accueille également des officiers de liaison de 10 pays et organisations tiers : l'Albanie, l'Australie, le Canada, la Colombie, la Croatie, l'Islande, la Norvège, Suisse, Interpol et les Etats-Unis (Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF); Drug Enforcement Administration (DEA); Secret Service (USSS); Federal Bureau of Investigations (FBI); Immigration and Customs Enforcement (ICE); et Internal Revenue Service (IRS)).
En outre, Europol possède deux les officiers de liaison, l’un à Washington DC et l'autre à Interpol à Lyon.
Europol a participé à deux tiers des réunions de coordination tenues à Eurojust en 2011.
L’office a soutenu 17 équipes communes d'enquête avec l’unité de coordination judiciaire.
En 2011, un concept nouveau soutien régional a été lancé, avec la nomination de trois agents de soutien régionaux (RSO). Ces agents sont destinés à renforcer le dialogue avec les services de police des États membres à avoir une vue d'ensemble sur la criminalité organisée, à savoir l’Europe de l'Ouest, l'Europe du Nord-Ouest et l’Europe du sud-est.
(hubs criminels européens)
Sur le plan opérationnel, Europol a aidé les services de police des États membres dans 13 697 affaires transfrontalières, soit une augmentation de 17% par rapport à 2010.
En vue de faciliter les enquêtes des États membres, Europol a produit 340 rapports d'analyse opérationnelle.
Le Bureau mobile d'Europol a été déployé dans 84 fois en 2011 pour soutenir sur place les services de police, soit une augmentation de 150% par rapport à 2010 (31 fois).
En 2011, le Système d’information Europol contenait 183 240 objets et 41 193 entités «personne», soit une augmentation de 5% par rapport à 2010. Les principaux domaines de la criminalités traités étaient :
- Le trafic de drogue, (25% de l'ensemble des objet) ;
- La traite des êtres humains (23%) ;
- Le faux-monnayage (18%) ;
- Le vol (10%) ;
- La fraude et l'escroquerie (5%).
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En outre, plus de 110.000 recherches ont été effectuées dans le Système d’information Europol.
Le Système informatique d’échange d’Europol, le Secure Information Exchange Network Application
(SIENA) a été étendu à l’Australie, la Croatie, l'Islande et la Norvège.
Dans le cadre du Pacte européen sur les drogues, Europol a été chargé de développer les plates-formes régionales en Afrique de l'Ouest. À cette fin, des plates-formes régionales ont été créées à Accra (Ghana) et à Dakar (Sénégal). Le SIENA a également été mis à disposition de la Mission EULEX au Kosovo.
Toujours concernant le SIENA, 13 697 nouveaux cas ont été initiés via ce système soit une augmentation de 17% par rapport à 2010. 30% des nouveaux cas étaient liés à la drogue, suivie par la fraude et l'escroquerie (14%), le terrorisme (10%), le faux-monnayage (9%) et le vol (9%).
330 633 messages opérationnels ont été traités entre États membres, Europol et les pays et organisations tiers.
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Le Europol High Tech Crime Centre, créé en 2002, a été élargi pour former le Centre sur la cybercriminalité d’Europol. Cette initiative permet aux spécialistes de la criminalité en ligne de lutter de manière plus ciblée contre l'exploitation des enfants, la fraude des cartes de paiement sexuelle et la cybercriminalité. En 2011, Europol a soutenu les opérations Crossbill (malware) et Mariposa II.
Europol a finalisé le CFN destiné à extraire et analyser les informations liées à la criminalité à partir de données numérisées. Le CFN constitue une plate-forme technique pour les activités menées par le Centre sur la cybercriminalité d’Europol.
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En 2011, un réseau à grande échelle contre la criminalité organisée composée de ressortissants géorgiens et arméniens. Un réseau a été démantelé près de Toulouse dans le sud de France par l’Office central de Lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et la Gendarmerie de Midi-Pyrénées, avec le soutien du GIGN. Les membres du réseau sont soupçonnés d'avoir commis plus de 1 000 délits dans la région toulousaine, surtout des cambriolages et des vols. Vingt-trois suspects ont été arrêtés, des kilogrammes d'or et de bijoux ont été récupérés. Quant à Europol, il a apporté un soutien avec son bureau mobile sur place durant les journées d'action.
La stratégie Europol 2010-14 continue à être le cadre de référence pour les activités d’Europol. En 2011, une évaluation de la mise en œuvre de la décision du Conseil sur Europol a été lancée sous la supervision du conseil d'administration de l’office. Cet exercice, une fois finalisé en 2012, vise à permettre la production d’une analyse d'impact de la Commission européenne et, puis l’élaboration d’une proposition de règlement destinée à remplacer l’actuelle décision du Conseil.
(synthèse du texte par securiteinterieure.fr)
A lire sur securiteinterieure.fr pour aller plus loin :
- Transfert des données criminelles à Europol : initier le cercle vertueux ou comment résoudre E=MC²
- L'accès d'Europol aux données détenues par le secteur privé en projet
- Europol, l'agence qui monte, qui monte...
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